Mallory 4 - Les larmes de l'ange by Carol O'Donnell

Mallory 4 - Les larmes de l'ange by Carol O'Donnell

Auteur:Carol O'Donnell
La langue: fr
Format: mobi
Tags: Policier
Publié: 2011-08-13T15:49:41+00:00


Chapitre 15

Il n'y avait personne pour accueillir l'inspecteur de police Riker quand il entra dans la réception du bureau du shérif. Une voix d'homme, grave, résonnait dans la pièce à côté. Riker y lança un coup d'œil par la porte ouverte et ne vit qu'une jolie femme, aux longs cheveux roux, vêtue d'une robe moulante.

Riker s'assit sur un siège en bois au dossier sculpté un peu plus haut qu'un banc d'église. A l'autre bout de la pièce on entendit tirer une chasse d'eau derrière une porte. Elle s'ouvrit, un petit garçon de six-sept ans qui rentrait son T-shirt dans un jean sortit. Il avait les cheveux roux de la jolie femme, mais pas ses grands yeux bleus ; les siens, petits, noisette, pétillaient de curiosité.

« T'es un clochard ?

— Non, je suis flic. »

Le mioche, bouche torve, menton en l'air, fit une grimace qui signifiait : menteur !

Riker regarda les taches de sa cravate qui évoquaient les reliefs de son dernier repas. Le trajet avait fini de froisser son vieux complet gris chiffonné seulement quand il était monté dans le train. Il n'avait pas ciré ses souliers éculés depuis le dernier enterrement auquel il avait assisté. Riker vit le petit garçon humer l'air, y décelant évidemment les effluves de la bière sifflée au déjeuner et mentit : « Je suis agent secret.

— Super ! » Le mioche s'installa à côté de lui, examinant la barbe de deux jours qui bleuissait le visage de Riker. « Il est parfait. » Et après avoir enregistré les détails de sa tenue miteuse, de la tête aux pieds, il s'exclama : « Génial ton déguisement.

— Merci, petit morveux. Alors, qu'est-ce que tu fabriques ici ? Tu n'as pas tué quelqu'un, n'est-ce pas ?

— Eh bien, non », avoua comme à regret le petit garçon. Puis, avec un sourire, il entra dans la conspiration et chuchota : « Ma mère par contre si, enfin je crois.

— Sans blague ! s'écria Riker, très impressionné.

— La police l'a arrêtée. Ensuite, ils nous ont fait rentrer en Louisiane en avion. Maintenant le shérif est dans son bureau avec elle ; il va la faire avouer. »

Riker et le petit garçon prêtèrent l'oreille.

Le shérif demandait : « Fred aurait pu y être mêlé, à ton avis ? »

Le ton du shérif sembla à Riker bien dépourvu de l'acharnement requis quand on cuisine un suspect. Il aurait aussi bien pu s'enquérir du magasin où elle avait acheté sa robe moulante. La femme répondait d'une voix trop sourde pour être distincte, bien que Riker et le petit garçon tendissent le cou à l'unisson pour capter ses répliques.

« Sally, l'hypothèse d'une conspiration, c'est pas ce que je cherche. Babe n'était pas Jack Kennedy, sa mort n'a rien d'une affaire d'État. »

La femme se lança dans une longue tirade haletante dont ils ne perçurent que la légère indignation.

Riker se pencha vers le petit garçon, murmurant : « Qui c'est, Babe ?

— Mon père. Le salaud il est mort et bien mort », grogna l'enfant d'un ton vif.



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